mardi 17 juillet 2007

Le plaisir s'accroit quand les faits reculent,Part III

Chapitre : 4 Balle au centre

Nous nous revimes en tant que simples amis,cela nous allait très bien.Chacun faisait ce qu'il voulait de son coté,sans rien raconter à l'autre.J'étais devenu imprévisible,taquin à l'extrême,joueur,dans ma vie il se passait des choses.Le petit garçon commençait à devenir un homme.Et toutes ses questions pièges trouvaient toujours une réponse bien envoyée.Ah les femmes,elles ont toujours horreur que quelque chose échappe à leur contrôle,elles préfèrent jouer avec les hommes,comme le chat joue avec la souris juste avant de la manger.

Et puis je décidais d'arrêter de la voir,car j'avais toujours une conquête à faire.C'était la grande époque où je prennais ma joie de vivre dans ces plaisirs fugaces que procurent les orgasmes.J'accumulais de l'expérience,et bientôt du timide introverti à la limite de l'agoraphobe,j'étais devenu le clou des soirées entre amis.Et avec ça mon capital de connaissances ne cessait de grandir chaque jour.C'était le bonheur,des gens que je n'avais jamais rencontré qui avaient entendu parler de moi,des filles qui voulaient se faire présenter à moi,des amantes qui ne voulaient pas se faire éconduire et qui revenaient à la charge.Un de mes fantasmes qui était réalisé.Mais je ne trouvais pas le vrai bonheur.

Les femmes commençaient à m'ennuyer,je les trouvais plates et ininteressantes.J'ai commencé à préfèrer la lecture d'un bon livre à leur compagnie.Le savoir rend malheureux et chaque découverte que je faisais sur elles m'éloignait un peu plus de celles qui jusque là avaient alimenté mes fantasmes.Je passais par le stade du dégoût pur et simple,à celui de la fascination.Elles devinrent toutes des petites filles à mes yeux,des êtres en quête de rêve et d'extraordinaire,comme ces gamines à qui on lit les histoires du prince charmant.La lecture de "24 heures de la vie d'une femme" de Stephan Zweig fût pour moi une révélation.Je compris grâce au Récit de Mrs C comment une femme peut être entraînée par des forces qu'elle ne maîtrise pas,comment elle peut arriver à perdre le contrôle en un rien de temps.

Et la découverte de Françoise Simpère au travers de son livre "Des désirs et des hommes" m'appris encore davantage sur ce qui était toujours le point d'interrogation pour moi :La sensualité qu'est ce que c'est dans les yeux d'une femme ?Quels sont les gestes qui leur font perdre la tête ?Et à travers les diverses nouvelles de son oeuvre,j'appris comment des gestes simples de la vie quotidienne pouvaient procurer des frissons.

L'hypnose conversationnelle continua d'apporter sa contribution à mon entraînement intensif.Mes mots étaient sélectionnés en fonction de leur pertinence,et de leur précision.

Et là,je disposais d'armes de destruction massives.La séduction qui pour moi consistait à jouer un personnage était devenu quelque chose de naturel.Et les calculs compliqués à faire avant d'aborder une inconnue n'avaient plus lieu d'être,je me contentais d'être moi tout simplement,et comme un aimant la magie opérait.

Je m'amusais à jouer les Valmont,avec la meilleure amie de Jen.Et comme tout jeu entre adultes consentants,ce jeu promettait d'aller un peu loin.Je vis Jen qui était geinée de la relation ambigûe que j'avais avec son amie.Elle fît tout pour m'arrêter.Cela allait du simple "elle a un copain" à un "je ne te reconnais plus,tu es devenu un vrai monstre".De quoi pouvait elle bien se plaindre ?Nous n'étions qu'amis.Et je trouvais son comportement des plus suspects.

Puis ce fût le drame,je ne me souviens plus trop de comment c'est parti,mais nous nous engueulâmes.J'avais décidé de tirer un trait sur elle,sans plus aucune possibilité de retour en arrière.Je ne ressentais plus rien pour elle,du moins je le pensais.Mais quand je vis des larmes onduler le long de ses joues,comme les eaux d'une rivière qui coule vers un lac,je me sentis misérable.Le fautif c'était moi,je partis précipitament,sans dire aurevoir,partagé entre l'extase de la vengeance,et la peine que provoque l'injustice.Ma fuite n'était pas pour me rassurer,pour la première fois j'étais un lâche.Comment allais-je gèrer cette nouvelle crise entre nous ?

J'ai opté pour le meilleur des choix possibles:Faire des escuses.J'ai enduré les injures de sa meilleure amie qui me traitait de séducteur d'operette,d'impuissant,et me fit une liste complète de noms d'oiseaux pour me qualifier,en me faisant des menaces qui me rendirent hilare.Mais cela passait tellement loin de moi que je ne me donnai même pas la peine de lui répondre.Jen elle se taisait,son regard était vague,comme celui de quelqu'un qui est dans le coma.Je la pris en aparté,et je lui présentais mes escuses: "je te demande pardon,j'y suis allé un peu fort.Je t'imaginais un peu trop forte,j'avais oublié qu'avant d'être Jen,tu étais une jeune fille avec ce que cela comporte comme fragilité".Tout était sorti d'un coup,elle en fût touchée.Me connaissant depuis un peu plus de trois ans,elle savait que je m'escusais très rarement pour mes actes.

Jen avait droit à toute ma palette.Et l'effet mirroir marchait parfaitement avec elle,j'avais enfin trouvé le bon cannal pour communiquer avec elle.Elle commençait à s'ouvrir petit à petit à moi.Surtout que je maîtrisais de plus en plus l'ambiguité de notre relation que j'avais initiée lorsqu'elle me demanda sans détour :"Qui suis-je pour toi ?".La réponse que je lui donnais peut paraître plus que surprenante,mais que vaut le mensonge dans ce genre de cas ?Pas grand chose ."Tu n'es pas une amie,tu n'es pas une énemie non plus.Ce que je ressens à ton encontre ce n'est ni de l'amour ni de la haine,c'est un mélange de désir et d'affection,ceci dans des proportions qui me sont propres".

Chapitre 5 :Sur le toit du monde on peut arrêter le temps


Mon comportement à son encontre constrastait comme le temps dans le désert du sahara.Brûlant au plus fort de la journée,mais d'un froid sybérien quand vient la nuit.Pour moi c'était plus que clair,je la voulais.C'était la seule femme qui me faisait autant d'effet.Ce n'est pas que j'ai quelque chose contre les autres femmes,bien au contraire.Mais elles me faisaient l'effet de ces reliques de grenier qui ont beaucoup de valeur aux dires des brocanteurs,mais qui n'ont pas cours dans l'imédiat.

Rendez vous lui fût fixé avant mon voyage sur toulouse.Puis je disparus de la circulation pendant deux bonnes semaines pleines.Les jours passaient impassibles,comme l'est la vie quand on décide d'agir en spectateur.Elle avait l'air de préparer cette rencontre avec soin,car elle me demanda au moins trois fois de lui confirmer la date du dit rendez-vous.Ah que d'expériences accumulées dans ce genre de circonstances,et la pression qui ne se sent pas.Les questions futiles comme "que vais-je mettre ? quelle coiffure dois-je faire ?Où dois-je l'enmener ?" n'ont plus cours chez moi.

Elle était arrivée avant moi,et je la vis m'attendre en souriant.Elle me fit remarquer que j'étais en retard,cela me fit sourire,car à ma montre il était l'heure exacte:Trois heures de l'après midi.Et c'est par un soleil de plomb que je la pris par la main et que je l'entrainais le long du boulevard du prado.Direction inconnue,l'endroit regorge de coins sympatiques,je choisirai dans l'instant,selon ce que je ressentirai.J'eu un coup de foudre sur les glaces.

Elle voulait savoir où je l'enmène,je ne lui dit pas.Elle s'arrêta pour me faire la tête.Je continuais à avancer puis je m'arrêtais,lui tendant la main en l'invitant à me suivre.Ce qu'elle fit.Mais ne manquat pas de me demander "tu leur tien la main à toutes tes amies ?".Ah question délicieuse,il lui fallait une réponse à la hauteur de son inspiration."Oui,surtout celles qui sont petites et brunes".Elle pouffa de rire,car visiblement elle ne s'attendait pas à ce que je botte en touche avec autant de finesse.Mais néanmoins je lui promis qu'on discuterait de tout cela quand nous serions dans un endroit frais,en dégustant ce qui dans l'instant serait du pur bonheur:Une bonne glace.

Sur le chemin,on parlait de tout et de rien,comme le font ceux qui ont trop de choses à se dire et qui ne savent pas par où commencer.Elle s'était habillée comme les stryges marseillaises,mais sans ce soupson de vulgarité qui fait qu'elles soient si repoussantes à mes yeux.La légère couche de maquillage qui couvrait son visage lui rendait homage,et ses lèvres étaient mises en évidence par un rouge à lèvre à couleur pâle,elles ne m'avaient jamais semblées aussi appetissantes.Et moi dans tout ça ?j'avais fait dans la simplicité tout en gardant le maximum de classe:Un pantalon de chez Gabana,une magnifique chemise blanche cintrée,un petit sac de chez longchamp noir,et des tongs noires.Les regards que nous lancaient les autres couples en disaient long sur la beauté de notre couple.Cela me fit sourire de la voir dévorée du regard par tous ces types trop musclés et carbonisés aux ultra violets.

Dans le glacier elle était un peu pensive.De la fenêtre on pouvait admirer les vagues aller et venir,je la laissais dans cet état de contemplation sans mot dire.Car l'expérience m'a appris que parfois les mots sont de trop.Elle me fit comprendre que l'amitié était quelque chose de sacrée,et qu'elle avait beaucoup changée entre temps.Que de Candide elle était devenue une femme comme une autre.Je la fis se qualifier en lui faisant comprendre qu'auprès de moi il y avait beaucoup d'appelées,mais très peu d'élues.Il arrive un moment où il faut savoir aller chercher les choses,arrêter de faire croire,dire ce qui est.C'est ce que je fis.

Je le fis si bien qu'à la sortie du glacier,quand je l'entraînais vers la fête foraine pour tirer à la carabine,on se tenait par la hanche,comme le font les couples déjà formés.Le tir de la carabine se passa super bien,et avec la responsable du stand on rigola tellement bien qu'on s'en fit une complice pendant un quart d'heure.Je gagnais une pelluche,elle la choisit elle même,et on passa un quart d'heure à chercher un prénom à notre premier enfant...Finalement on se mit daccord pour Lily,car après tout,ce n'était qu'une pelluche.Je l'entrainais ensuite sur un banc à l'ombre sur le prado.Et là on s'assis,sa tête sur mon épaule.Je déçidais qu'elle était mûre pour la fin.

-Depuis combien de temps on se connait tous les deux ?
-Trois ans ,me répondit-elle presque sans refléchir.
-C'est fou comme le temps passe vite.Je me souviens encore de bébé Jen.Aujourd'hui en face de moi c'est une femme que je vois.(cela la fit lever la tête et sourire).Tu n'as pas changé,tes paumettes ,tes lèvres,ton sourires,ils sont identiques comme au premier jour.
-Toi si tu as changé.Tu n'as plus une tête de gamin,tu ressembles à un homme maintenant.Et ton style...Tu as changé tes habits de skateur.
-On a tous le droit d'être cons quand on est jeunes non ?(elle sourit)C'est fou,tu as ta tête posée sur mon épaule comme beaucoup d'autres avant toi.Et c'est la première fois que je ressens cette paix intérieure.C'est comme cette douce chaleur qu'on ressentait quand on tennait la main d'un de nos parents.Cette sensation que rien ne peut nous arriver,ne ressens tu pas cela ?Comme la sensation que tu éprouvais quand tu tennais la main de ton père quand tu étais gamine ?
-Si
-C'est fou ce qui se passe.Comment te sens tu ?
-Zen (et elle se blotti encore contre moi).
-Sache une chose,si un jour je te fais du mal,jamais je n'en jouirais ,lui dis-je à l'oreille,comme on dit tout bas un secret.

Et ma main qui la caressait sous son t-shirt,après avoir explorés ses jambes magnifiques,comme un lion qui marque son territoire.Je serai incapable de dire combien de temps nous sommes restés là.Le temps semblait s'être arrêté.Puis je décidai de mettre fin à cela,car même les bonnes choses aussi ont une fin.

Elle m'avait fait comprendre que si elle s'engageait avec moi ce serait du sérieux,et que pour l'instant elle avait envie de s'amuser.Mais je sais qu'un homme qui attend n'aura pas toujours ce qu'il veut,et il se contentera bien souvent des restes.Et au moment de nous séparer,elle promis de m'envoyer un mail afin qu'on parle de nous.Mais je lui tenais une main,et elle tremblait.

Le premier baiser qui s'en suivit ne me déçu pas du tout.Après lui elle se blotti encore contre moi,comme pour écouter si dans mon coeur il y avait une trace de sincérité.Après quoi elle m'embrassa encore fougueusement.Sous le regard d'un vendeur de pizza et d'un client qui ne perdirent rien de la scène.Puis je lui murmurais à l'oreille "faut y aller maintenant,sinon tu n'arriveras plus à partir".Elle m'envoya un baiser de la main,et on se sépara.

Notre union dure déjà depuis un certain temps.Et s'arrêtera un jour.Mais dans la vie,l'instant présent doit prendre le pas sur l'avenir qui souvent paraît orageux.Ce que je retiens des trois dernières années c'est que quand on y croit,on peut renverser des montagnes.Et que rien ne vaut une relation choisie,et non subie.Chacun sait où se trouve son bonheur,et chacun se doit d'oeuvrer à aller le chercher.

RR

1 commentaire:

vinceBcool a dit…

J'ai beaucoup aimé ces 3 derniers posts. Pas besoin de répéter que tu narres très bien. C'est aussi très honorable de ta part de partager tes débuts de façon si transparente.

Il n'y a qu'un point qui me dérange, c'est que si dans ces posts on trouve l'amour et la maturité qui a accompagné tes péripéties dans la recherche de la perfection masculine dans d'autres on trouve de l'arrogance, de la misogynie voire même de l'immaturité dans ton développement personnel du fait que ton état profond dépende toujours du résultat de certaines conquêtes ou du regard d'autres personnes.
Je ne peux que tu souhaiter bonne continuation dans tout ce que tu entreprends et que tu trouves la paix intérieure.

Une des choses très importantes dans la vie pour ma part, c'est les valeurs morales que l'on défend. Et je ne serai que combler si tous les séducteurs se rendaient compte de l'emprise qu'ils ont sur leur proie et s'ils les traitaient avec davantage de mesure et d'altruisme.

Merci encore pour tes belles rédactions.