mardi 17 juillet 2007

Le plaisir s'accroit quand les faits reculent,part II

Chapitre 2 :L'amour rend fou les inconscients

La raison est quelque chose qui visiblement n'est pas commune à tous les être humains.Certains l'ont de manière innée,d'autres avec la multiplication des expériences comprennent,et les autres ?Ils contemplent leur vie qui se déroule sous leurs yeux,incapables de voir à travers les évênements les enseignements à en tirer:J'en faisais partie.

J'avais réussi à entraîner avec moi un ami pour qu'il me serve de bouclier comme je l'avais lu quelque part.Elle était venue avec sa cousine qui elle m'appréciait en ami,parce que j'étais gentil sans doute.Le programme était un grand classique,de la mauvaise alimentation suivit du cinéma.Le film était plus que nul,et pour cause c'est encore mesdames qui l'avaient choisi.

Durant toute la projection je me demandais quel serait le meilleur moment pour lui prendre la main,s'il fallait que je l'embrasse ou que je la caresse.Mais voilà,j'avais sa cousine entre elle et moi.Et comme si cela ne suffisait pas,entre sa cousine et mon ami,j'avais l'impression qu'il se passait des choses.Toujours à se raconter tout et n'importe quoi pendant la projection,et moi je subissais tout ça,une fois de plus,me demandant si c'est moi qui suis vraiment mauvais,ou si le sort s'acharne encore contre moi.

Nous essayâmes de discuter de ce que nous ressentions,mais je n'avais de son coté qu'un échos qui transportait son Amitié .Personne n'aime les lots de consolation,et cette situation me rendait plus que triste.J'ai essayé d'avoir une discussion avec elle lorsque nous les racompagnions du coté du métro.Elle me fit comprendre de manière plus sèche que je resterai un ami pour elle et rien de plus,et ce jusqu'à la fin des temps.J'essayais de savoir pourquoi j'avais ce traitement,elle qui disait m'aimer "bien" pourquoi ne m'accordait-elle pas la moindre chance ?Un mot,et tout change dans un destin.C'est donc ça la vie ?Un mot qui résume tout,comme le tiret entre deux dates sur une pierre tombale résume une vie.

Cela ne m'a pas empêché de la traiter en maîtresse et de lui faire une déclaration d'amour deux jours plus tard via msn.Le plus ridicule dans ce genre de moments c'est qu'on se dit que si on persiste on trouvera la faille.Mais l'amour c'est comme du sel ,il vaut mieux en avoir un peu que trop;Parce que quand on en a un peu,on peut toujours rajouter quelque chose,mais quand on en a trop,il n'y a plus rien à faire,c'est abjecte.

Le résultat fût sans appel.Reblocage sur msn pendant des mois.Sa cousine aussi m'ignora pendant tout ce temps.Je fis un transfert affectif sur une amie de fac.Je lui fis une déclaration sur msn,qui se soldat par un rejet plus que cuisant.Le plus drôle dans cette situation c'est que je l'ai appelée pour m'escuser d'avoir osé la désirer.

J'essayais d'obtenir des rendez-vous avec Jen,mais cela se soldait toujours par des échecs retentissants.Elle trouvait toujours des prétextes aussi falacieux les uns que les autres pour ne pas venir.Ah les femmes,et cette coquetterie qui consiste à faire croire ce qui n'est pas.C'est bien elles...Elles sont toujours occupées entre copines,elles ont toujours des choses de prévu,elles ont une vie super remplie..Ah ce qu'on peut leur accorder comme qualités si on ne les connait pas ! Plus elles sont inacessibles,plus on les désire.A croire qu'elles se délectent des malheurs de ceux dont le seul tors est de vouloir leur bien.

Je fis la découverte d'une mine d'or sur internet.Et je fis mes premiers pas.Je m'empressais de tout raconter de mes exploits à Jen.Pensant,à tors que ces exploits lui feraient penser qu'elle a perdu quelque chose.Ce fût le contraire qui se produisit.Elle si affectueuse au téléphone avait une voix de glace.Elle abbrégeait toujours la discussion,demandait à me rappeler,mais ne le faisait jamais.Je déçidais d'abandonner,écoutant la voix de la sagesse qui demande de savoir renoncer.

Mais elle m'obsédait cette fille,quand j'en embrassait une autre,je pensais à elle,je l'imaginais elle.Fallait que je me sorte de là.Que faire ?En parler sur un forum comme l'avaient fait beaucoup d'autres avant moi ?Non,je déçidai d'affronter ce problème tout seul,comme un grand.Et à contre coeur,je déçidai de couper les ponts.Et cette fois ce fût moi qui la bloqua sur msn.

Ce fût l'une de mes résolutions les plus difficiles à tenir.J'étais toujours tenté d'aller lui parler quand elle se connectait, comme une femme en plein régime , devant laquelle on dépose un carré de sa marque de chocolat favorite.

Chapitre 3 :Un changement s'impose


J'avais fini par guérir de Jen,aidé en cela par l'affection de Nes.Je n'avais jamais vu une femme me regarder comme elle.Elle m'appréciait pour ce que j'étais.Je l'aimais,et cet amour que je lui portais réveilla en moi une plaie mal soignée :Ma peur viscérale de m'engager fermement dans une relation.Trois mois magiques après,et je déçidai de rompre avec elle,justement parce que je l'aimais et que je ne voulais pas lui faire de mal.J'étais trop lâche pour assumer mes actes sans doute,mais quand on n'a pas vingt ans et qu'on n'a pratiquement aucune expérience,que peut on avoir comme maturité ?

Le succès aidant,je me croyais sorti de la cuisse de Jupiter en personne.J'étais devenu arrogant,ignorant l'humilité qui faisait ma force d'antan."Jen ?C'est qui elle ?Ah l'idiote qui ne voulait pas de moi ?Je vais me venger d'elle,elle ne verra rien arriver" c'était cette rengaine que je m'entonnais.Je faisais souffrir des femmes à la pelle,priant le diable qu'il en soit de même pour elle.Mais il n'en était rien,elle avait même eu un copain entre temps.Un grand bonhomme de vingt deux ans,qui faisait exactement tout ce que j'avais fait avec elle,et qui n'était pas repoussé lui.Pas besoin de faire un dessin,il fallait que j'apprenne à me mettre en valeur physiquement dans un premier temps.

C'est fou ce qu'on peut trouver dans la vie de tous les jours comme enseignements pour peu qu'on la regarde avec un peu de recul.Moi qui détestait les magasins je les écumais dans un premier temps à contre coeur,mais au fil des rencontres que j'y faisais,et des petites merveilles que j'y trouvais,je les adoptais comme faisant partie de mes endroits préfèrés.J'y consacrais en moyenne quatre heures de mon temps tous les weekend,comme le font ceux qui n'ont pas confiance en eux,et qui n'existent qu'au travers du regard des autres.Car aussi vrai que l'enfer c'est les autres le paradis se dissimule aussi quelques fois en eux.Et c'est ce paradis vain que je voulais conquérir.Ignorant à ce moment là que le problème ce n'était pas les autres,c'était moi.Il fallait que je fasse la paix avec moi même.

Le changement s'opérait de plus en plus en moi.Et du perfect jerk que j'étais devenu,je suis redevenu un homme qui aime les femmes.Car ce qui alimentait ma haine c'était cette incompréhension fondamentale :Les femmes sont différentes de nous les hommes,elles ont un mode de fonctionnement comme nous;Si je n'avais pas été heureu par le passé avec elles,ce n'était pas de leur faute ,mais de la mienne.Cette découverte m'apporta la paix,et j'envisageais à nouveau l'avenir sous des jours plus radieux que ceux qui berçaient mes réflections de machiste de l'extrême.

Les inconnues me fascinaient,j'adorais les titiller,mais dans les divers échanges que nous avions,il n'y avait aucune magie.Je ne me sentais pas en danger,j'étais une bête.Les stryges qui m'éblouissaient jusque là ont commencé à perdre de leur attrait.Je les trouvais fades,pire,je les trouvais interchangeables:Une vraie perte de temps en somme.Je voulais plus que la simple jouissance physique,je voulais me mettre en danger,avoir quelqu'un dans ma vie que j'apprécie au delà de son enveloppe.Jen n'entrait plus dans mes plans,d'une parce qu'elle m'avait repoussé et de deux parce que j'avais cotoyé des filles beaucoup plus jolies qu'elle.Voilà ce qu'était ma vie , une succession de paradoxes illogiques.J'étais partagé entre ce qui serait le mieux pour moi,et ce que je pouvais avoir.

J'étais devenu distant,pas par ma simple volonté,mais parce que entre temps j'avais commencé à avoir une vie sociale.La console de jeu qui était la pièce maîtresse de mes weekends jusque là avait été rangée au loin.Mon look s'apparentait au look de monsieur le skateur,mais en pire.Mes vêtements étaient super amples,mais j'étais aussi énorme qu'une crevette anorexique.Le contraste était flagrant quand le mistral marseillais révélais les contours de mon corps.Et là,changement radical,j'avais commencé par apprendre quelle est ma taille pour chaque vêtement.Chose qui jusque là m'était inconnue et qui laissait souvent songeuses les vendeuses dans les magasins.Je m'inspirais de tous les looks de types que je trouvais bien.Beckham,Depp,et cie furent passé au crible,et je pris ce qui m'irait le mieux.
Ma peau aussi eut droit à un traitement spécial.Moi qui était aussi conaisseur en crêmes corporelles qu'un chien en musique,j'ai commencé à aller plus souvent chez Yves Rocher et cie pour prendre des produits pour mon corps.Et les diverses discussions avec les vendeuses m'ont appris à prendre soin de moi.

Un vrai métrosexuel,un killer look,et je me permettais de vanner les supers fashions de ma fac sans qu'ils y trouvent à redire.Puis il y a eu la découverte de la saga "Les jeunes filles " qui a changé ma vision du monde et de la séduction.Je me cherchais un style,perdu entre les diverses assertions des Gourous.Puis j'ai vu que la franchise et le culot étaient ce qui me caractérisait le plus.Et c'est ces qualités que j'ai passé le plus clair de mon temps à travailler,aidé dans cette recherche de perfection par les techniques que j'avais apprises ça et là.J'avais fini de baver sur les écrits de mes idoles,je voulais être moi.Me reconnaître dans ce que je fais.Une phrase de Brutus (qui pour moi fait office de vieux sage) m'avait fait cogiter :"Vois tu quand tu appliques bêtement du Mystery,ou du qui tu veux,ça marche c'est vrai.Mais faut que tu comprennes quelque chose :C'est mystery qui au travers de toi baise cette femme".

Cette recherche d'identité m'a poussé dans les bras de la littérature que j'avais délaissée.Pour me trouver des semblables,des gens qui avaient la même vision du monde que moi.Mais pour ça,il fallait que je me connaisse moi même.Car comme le dit si bien Sun Tzu,"connais ton énemi et connais toi toi même".J'ai écumé beaucoup de livres de psychologie humaine.Et peu à peu,j'ai découvert les blocages que j'avais,et j'ai commencé à les traiter.Une fois devenu bien dans ma tête,et content d'être moi,j'étais prêt à aller à la conquête du monde.

Loin d'être un mélange de Mystery,et de qui vous voudrez,j'étais tout simplement moi.Cette douce sensation qui rend la vie si plane,qui fait se sentir si fort qu'aucune montagne ne fait peur.Peu à peu les démons du passé s'en allaient,et avec leur sortie,je gagnais chaque jour un peu plus de liberté .

RR

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