samedi 3 février 2007

l'enfer revient toujours hanter les vivants II

Chapitre II :La bêtise est humaine

Les sentiments qu'on éprouve sont comme des petites bombes qu'on stocke,mais qui finissent toujours par exploser,laissant souvent sur le carreau ,l'objet de notre conquête.
Je devenais possessif,c'était Ma brunette à moi!Et tous ces charognards qui lui tournaient autour...Ah je me sentais en danger.Au départ je pensais que la cour assidue que lui faisaient au moins trente types l'agaçait.Mais un évênement vint bousculer mes certitudes.Nous étions assis dans l'amphi-théâtre en attendant la prof de chimie qui se faisait désirer,quand un type s'assis en face de Ma brune ,et la pris en photo avec son téléphone portable.
J'observais cette scène fasciné par le cran de ce type et interloqué par le sourire à peine voilé de Sabrina. A quoi je m'attendais ?Je ne pourrai le dire.Qu'elle le giffle,qu'elle lui dise qu'elle est prise,qu'elle lui demande d'effacer sa photo.Il n'en fût rien.Et ce soir la,dans la pénombre de ma chambre,j'observais mon plafond,avec en fond la tête bienveillante de Sabrina comme toile de fond. Les jours qui suivirent,vinrent consacrer un secret de polichinelle:Je n'étais pas le numéro 1,mais un des candidats pour le titre.
Car il y avait eu entre temps l'arrivée de Mat,un collègue devenu un ami.Nous fantasmions tous les deux sur Sabrina,mais aucun d'entre nous n'osait l'avouer à l'autre.Fausse ou vraie pudeur ?Aujourd'hui avec du recul,je pense que c'était de la lâcheté.Une lâcheté venant sans doute du fait que nous redoutions tous les deux un duel qui de toutes les façons aurait lieu. Nous avons multiplié les sorties à quatre (éh,la grosse vous pensiez qu'elle comptait pour du beurre ?).
Nous séchions régulièrement les cours,pour nous retrouver dans notre ménage à trois.Mais le problème c'est qu'en amour,l'équilibre se trouve en nombre pairs.Et dans l'attitude de Sabrina,je compris que l'heure du verdict allait arriver.Et c'est là qu'a commencé ma descente aux enfers.
Moi qui de manière naturelle suis avard en compliment,j'avais commencé par lui en faire une tonne par jours.
-Dis donc Sabrina,tu sens rudement bon aujourd'hui...
-Parce que d'habitude je pue,c'est ça ? répondit-elle ,l'air sévère avec le regard de l'inquisition
-Non mais c'est que ... ,tentais-je d'expliquer en vain à Sabrina qui me coupa la parole
-Dis donc Annie,tu l'as fini le Dm de maths ?
J'avais l'air con.Mais à moins d'être mazochiste ou bien d'avoir pris au premier degré les recomandations de mon professeur de catéchisme au lycée à savoir "tendre l'autre joue pour se prendre une autre gifle",je me retrouvais encore en train de lui servir une myriade de compliments par seconde.
-Tu es magnifique Sabrina
-Ca suffit,j'ai horreur des lèches culs!
Ma réaction était celle d'un chiot pris en faute.Il ne voit visiblement pas ce qu'on lui reproche,et se terre dans son coin,en espérant que son maître verra son malheur et viendra lui tendre ses bras à nouveau.Avec Sabrina il n'en fût rien. Des rendez-vous à quatre,ils passèrent aux rendez-vous à trois (la grosse était plus tolérée que moi !),et de trois ils passèrent à deux!
J'eu mal au ventre quand je l'appris.Et je leur fit de plus en plus des crises de jalousie.Je me levais au beau milieu du repas en leur criant dessus "vous ne pouvez pas me comprendre","vous me faites chier",etc...Les pauvres,ils savaient ce qui se tramait dans ma tête de gamin,mais qu'y pouvaient-ils ?L'amour est Egoiste!
Mat m'avait juré qu'il ne ressentait rien pour Sabrina.Elle de son coté jouait parfaitement le coup de la fille pas interessée.Mes sentiments enflaient avec la chaleur de l'été,comme la chlorophyle qui se forme avec le soleil.J'avais déjà une meilleure amie,et un soir sur msn ce fût le drame.Je ne pouvais plus cacher mes sentiments pour Sabrina,c'était tout bonnement impossible.
Lydia,ma meilleure amie,me conseilla de tout avouer à Sabrina,plus pour me soulager d'un poids que pour un quelconque succès. Le résultat fût sans appel après ma déclaration enflamée ("Je serai l'homme qui sera ton prince,etc...") :Soyons amis. La tête coupée,le coeur en feu,le corps qui brûlait de désir,me voilà seul une fois encore,face à moi même.Je ne pus me coucher ce soir là,et nostalgique,j'allais admirer le vieux port de marseille.
Les larmes sur les joues,et le regard vers l'horizon qui représentait tout ce que je n'avais pas. J'avais tout perdu,du premier j'étais passé à dernier.Et le comble du ridicule dans cette histoire,fût que le lendemain (un dimanche),je l'ai appelée pour m'escuser d'avoir osé un jour la désirer en tant que femme. La claque fût trop lourde,et la plaie laissée par ces femmes que j'avais laissé s'échapper s'était ouverte de nouveau.Le mot séduction sur google me mena dans différents endroits :Doctissimo,et un certain Fts...
RR

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