samedi 3 février 2007

L'enfer revient toujours hanter les vivants

Dans la rubrique des femmes de ma vie,il y a celles qui ne m'ont rien apporté et celles qui m'ont tout apporté.Parmis elles Sabrina tient une place importantissime dans ma vie,puisque c'est elle qui m'a donné le coup de grâce,celui qui m'a permis de toucher le fond avant de remonter.

Chapitre I :C'est la rentrée des classes.

Only eyes washed by tears can see clearly...C'est par une soirée de Mai 2004 que tout mon monde s'était écroulé.J'avais perdu mes repères,je gisais dans mon lit les larmes aux yeux,impuissant,la rage dans le coeur,et le corps meurtri par une douleur que je ne pourrai décrire.Le verdict avait été sans appel,le nième du genre,et une fois encore j'étais impuissant.

Le vieux fantasme de l'université,(les filles qu'on va pouvoir se faire,des fêtes,du très peu de travail à fournir,du bonheur )est sans doute un des mythes les plus tenaces sur terre après le mythe du père noel.

Me voici devant ma fac,et mes premiers rêves s'écroulent:Au lieu du vaste campus à l'américaine,je dois me contenter d'une petite cours déserte qui plus est;Les bâtiments sont hideux,on dirait qu'ils ont utilisés les mêmes architectes que pour des barres Hlm;Les filles sont moches (et c'est rien de le dire),les garçons sortent tout droit de chez un styliste expert en mauvais goût;Les joints et les bierres jonchent encore les herbes qui servent de pelouse,sans doute des fêtards qui prolongent leur été en ce mois de septembre...Il n'y a pas à dire,je détestais cet endroit,alors que je venais d'y passer à peine cinq minutes.


Une brune de ma taille aux cheveux frisés,et aux paumettes magnifiques (les plus belles que j'ai eu à regarder jusqu'içi)vint passer à ma hauteur.Elle ne me remarqua pas,tellement j'étais pétrifié à l'idée de croiser son regard.Je fis comme le caméléon:Je me fondis dans le décors en restant muet comme un tombe.Midi sonna la délivrance,le cours de chimie avait été terriblement éprouvant,je n'y comprenais rien à cette équation de Shroedinger,et commençait par là même à me poser des questions sur mon orientation scolaire.


Les gens de mon groupe étaient simples,et acceuillants.Nous partîmes pour déjeuner au restaurant de la fac.Mon plateau sous les bras,je croisais pour la première fois le regard de la brune de cette matinée...Que faire ?Lui sourire ?La regarder et saliver ?Trop tard,je n'ai rien fait,Zut,elle ne m'a pas remarqué.Ah,quand j'y repense,elle était une vraie perle au milieu de Haricots. Le déjeuner était un supplice,tellement les pâtes baignaient dans une sauce à la couleur douteuse et au goût infecte.

Le fait que j'allais terminer ma journée en cours de mécanique n'aidait pas.Je me sentais pris au piège,mon seul réconfort venait dans la pensée de ma brune à moi:J'étais amoureux. Les amours d'adolescence sont forts dans la manière qu'ils ont de s'embraser et de brûler trop vite.Mais était ce de ma faute si je la vis venir s'installer dans mon groupe de TD ?Si elle me sourit quand elle me regarda la première fois ?Comment ne pas y voir un arrangement du destin qui voulait qu'elle et moi on soit réunis comme dans les séries américaines (Dawson,Smallville,etc...) ?


Le rapprochement était assez facile.J'étais un des meilleurs élèves de ma classe en cours,et souvent ma proximité était recherchée pour mes explications semble t'il plus claires que celles des enseignants.Nous commençâmes à déjeuner avec sa copine la blonde et grosse qui au premier abord ne faisait que me tolérer. J'ai parlé du look des gens de ma fac,qu'en était-il donc de moi ?J'étais squelettique comme une crevette anorexique.Mes vêtements étaient trop larges.Mes chemises étaient une taille au dessus de la mienne,mes lunettes étaient hideuses,mes pantalons dataient d'une autre époque,et je vous prie de croire que j'étais parmis les plus fashions du coin.


A la fac,Elles étaient proches de moi.Dans la rue,elles passaient plus de temps à mater les inconnus qu'à prêter attention à moi.Mais c'était le prix à payer:Le prince ne devrait il pas se sacrifier pour sa princesse ?J'étais le privilégié,le seul type de l'université en dehors des professeurs à qui elles parlaient. A ce moment,dans un ultime effort,j'aurai dû m'enfuir pour sauver ma vie.

RR

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